La présente étude, réalisée par Pamoja Education sous le financement de DVV International, vise à dresser tous les modèles de financement de l’Alphabétisation et de l’Education Non Formelle (AENF) en Afrique de l’Ouest. De façon spécifique, elle vise à identifier les manières dont les programmes d’AENF sont financés, à ressortir les défis auxquels ces programmes sont confrontés, à analyser l’efficacité et l’impact des modèles sur l’expansion et la qualité des programmes d’AENF et à formuler des recommandations pour renforcer et améliorer les modèles identifiés afin de soutenir efficacement le secteur de l’AENF dans la région. L’étude a concerné les 14 pays membres de Pamoja Education dont 13 en Afrique de l’Ouest que sont : le Bénin, le Burkina Faso, le Nigéria, le Niger, le Togo, le Mali, le Sénégal, le Mali, le Libéria, le Ghana, la Gambie, la Guinée Bissau et la Guinée Conakry et un (01) en Afrique du Nord : le Maroc.

Pour y arriver, une équipe de consultants a été recrutée et a travaillé sous la supervision de la coordination régionale de Pamoja Education. Après la phase préparatoire de l’étude, les Pamoja nationaux des 14 pays susmentionnés ont été mandatés pour collecter au niveau de leurs pays respectifs, des informations sur les modèles de financement existants, les défis des programmes AENF, les facteurs de succès des programmes et les approches de solution pour améliorer ces programmes à l’avenir. Les données collectées par pays ont été synthétisées par l’équipe de consultants pour d’obtenir le document final de l’étude.

Les résultats obtenus ont montré qu’il existe plusieurs modèles de financement dont les plus courants sont : les financements publics/étatiques, les financements des Partenaires Techniques et Financiers (PTF), les partenariats publics-privés, les financements par les collectivités, les financements par le privé, la mise en place de fonds nationaux dédiés à l’AENF, les financements à panier commun, les financements basés sur inscription budgétaire par ministère, les financements internes de l’AENF basés sur les frais d’inscription et des bénéfices de vente des produits des apprenants, les financements à travers des entreprises sociales, les financements participatifs, les contributions des diasporas, les financements par capitation. Chacun de ces modèles présente des avantages et des inconvénients, mais contribuent tous à l’élargissement de l’accès et à l’amélioration de la qualité des programmes d’AENF avec pour impact, le renforcement de la résilience et de l’autonomie des cibles que sont des adolescents et des adultes.